Comment approcher les apprenants sur le sujet de l’entreprenariat ?
Pour prof Emery, le BMC (un type de plan d’affaire) donne une opportunité très pratique pour intéresser ses élèves à s’habituer à la gestion et les stratégies d’une entreprise.
Mr. Emery est professeur de l’entrepreneuriat au sein de l’école du Jardin Botanique, Kisantu. Le cours sur l’entreprenariat est donné aux élèves du 5iem et 6iem. Cette année prof Emery a changé son approche pour les apprenants du 5iem, inspiré par un atelier de VVOB à Kimpese.
« Pendant l’atelier nous étions invités à choisir sur l’ensemble de nos unités de production à l’école, une pour développer un BMC (Business Model Canevas, un type de plan d’affaire simplifié. Le BMC est bien concret et facile à utiliser une fois que tu as bien compris de quoi il s’agit. »
Prof Emery continu : « Après cet atelier une question m’est venue en tête ‘Pourquoi utiliser le BMC juste pour les unités de production de notre école si nos élèves peuvent aussi profiter de cet outil ?’ J’étais donc tenté d’incorporer le modèle BMC dans mes cours d’entrepreneuriat. Je voulais le tester immédiatement, puisque j’étais convaincu que les apprenants pouvaient facilement comprendre ce modèle et l’appliquer dans la réalité.
Le professeur donne le cours depuis longtemps mais il continu à ajouter des innovations. « Comme professeur il faut actualiser son cours chaque fois, on ne doit pas se contenter avec un contenu fixe. Il est important d’introduire l’esprit de créativité déjà aux apprenants de 5ieme. »
Alors, qu’est-ce qu’il a fait concrètement ?
Le professeur a introduit le concept du BMC à ses 40 apprenants du 5iem agri général à partir du mois de février. Dès le début, c’était clair que les apprenants eux-mêmes devraient développer un BMC concret, pour une culture à réaliser au sein de l’école. Pour cela, ils avaient un terrain de 1 are et demi à leur disponibilité et aussi les frais pour l’achat des semences.
Les apprenants ont choisi de cultiver du gombo. Comme le prof Emery est aussi leurs prof pratique, les efforts pendant le cours d’entrepreneuriat et les moments pratiques étaient facilement harmonisés. Les jeunes avaient la charge d’une auto-organisation. Pendant les différents travaux, le prof a constaté qu’il y avait un grand enthousiasme pour le projet. Ce dernier raconte : « Je sens qu’ils sont très impliqués parce que le cours théorique devient beaucoup plus concret, on parle de leur propre entreprise, le projet motive donc les apprenants. » « Ils étaient même curieux de découvrir combien de fruits sont dans un kilo récolté » Les apprenants étaient aussi en charge de la comptabilité. Après la récolte bien réussie le profit de ce cycle de production est resté dans la caisse pour les apprenants. Ils vont l’utiliser pour une prochaine production.
