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07/04/2015

12 inspecteurs du ministère de l’enseignement primaire, secondaire et initiation à la nouvelle citoyenneté ont été exposés à la pédagogie intégrant le genre. C’était au cours d’un atelier  organisé du mardi 31 mars au jeudi 02 Avril 2015 par la VVOB R D Congo en partenariat avec le Forum des femmes africaines éducatrices (the Forum African for Women Educationalists), FAWE au centre don bosco à Kinshasa Gombe. Le but de cet atelier placé sous le thème du partage d’information approfondie sur la pédagogie intégrant le genre était de confronter les partenaires du programme chargés du contrôle et de la formation des enseignants au concept du genre et de son utilisation dans l’enseignement.

Comprendre que Sexe n’est pas égal Genre

Pour ramener les choses à une compréhension beaucoup plus accessible à tous sur le concept sexe et genre, le facilitateur a présenté le sexe comme un aspect purement lié à la biologie. Exemple : l’allaitement, l’accouchement etc. qui sont naturellement attachés à la personne féminine et jamais ne pourront se retrouver chez la personne masculine. Tandis que le concept genre est lié à une organisation de la société, c’est-à-dire, tout ce que l’homme et la femme font au quotidien. Certes le Sexe n’est pas égale Genre, cependant le Genre n’exclut pas le sexe.

La pédagogie intégrant le genre (PIG)pour briser les stéréotypes autour du genre

Au début des travaux, les inspecteurs venus aussi bien du service National de Formation (SERNAFOR) que celui de contrôle, ont eu du mal pour se défaire des clichés stéréotypés liés au genre. Dans leur expérience de plusieurs années dans l’enseignement déclinée lors de ces séances de travail, certains d’entre eux ont reconnu les difficultés qu’ils avaient à faire la différence entre le sexe et le genre. La majorité a même avoué avoir d’une manière ou d’une autre usé des propos discriminatoires à l’endroit des apprenants filles tout en favorisant délibérément les garçons. L’inattention dans  la préparation des leçons, la disposition des apprenants dans la salle de classe, le choix des matériels didactiques, le harcèlement des jeunes filles par les enseignants faisait et fait peut être encore aujourd’hui le lot du quotidien de l’enseignement en RDC, plus particulièrement à Kinshasa la capitale. C’est justement autour de ces questions que les discussions ont tourné.

Tous d’accord à la fin…

A l’issue de soixante-douze heures des travaux des discussions, d’échange et de partage, les masques sont tombés, les doutes dissipés, les inspecteurs ont compris que la PIG reste le moyen privilégié par lequel on peut combattre toute forme de pesanteur culturelle susceptible de créer des stéréotypes défavorables à l’émergence du genre dans l’enseignement, voire dans la vie de la communauté toute entière en RDC/ Kinshasa. Car estiment-ils, le développement de la RDC passe aussi par ce genre d’effort surtout dans l’éducation de la jeunesse sans laquelle, l’avenir de toute la nation est compromise.